La Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG) est heureuse d’annoncer qu’elle organise un appui pour la mise en place de pares-feux afin de protéger les monts Nimba pendant la saison sèche de 2022-23, avec le Centre de Gestion de l’Environnement des monts Nimba et Simandou (CEGENS) et le projet de conservation PAPFor.
La SMFG est devenue au fil des ans un partenaire principal des populations riveraines des monts Nimba. Depuis 2003, elle a investi de manière significative en le développement tangible et durable des communautés riveraines à la hauteur de plus de 6 millions de $US, soit environs GNF 60 milliards. Ces dépenses – qui incluent des appuis à la santé et à la lutte contre les épidémies, à l’eau potable et à l’hygiène publique, à l’éducation, aux infrastructures routières, aux infrastructures communautaires (e.g. maisons des jeunes, marchés), aux activités génératrices de revenus des groupements, et à la vie culturelle et sportive de la population – sont 100% volontaristes et émanent de la bonne volonté de la société de s’intégrer au tissu social et économique de la préfecture. La SMFG cible le bien-être de la population locale, travaillant dans le strict respect des lois et des obligations de la nation Guinéenne, même allant au-delà dans la poursuite du bien-être partagé de tout citoyen de Lola.
Aussi, la SMFG appuie les efforts de conservation de la Réserve de biosphère des monts Nimba, en premier lieu son autorité de gestion, le CEGENS. Ces appuis sont, entre autres : le renforcement des capacités matérielles et techniques de ce dernier (construction, fourniture en eau et en électricité solaire de sa base vie ; formations en méthodes de suivi et recherche, et en droits de l’homme), des actions de conservation de terrain telles que des patrouilles, l’association des cadres du CEGENS aux initiatives de recherche de la société, et la collaboration transfrontalière entre les trois pays se partageant les monts Nimba, pour ne citer que cela.
Par ailleurs, la maitrise des feux de brousse est une responsabilité partagée entre les autorités, les communautés et les partenaires économiques de la zone. Alors chaque année depuis 2008 (lorsque la situation sanitaire l’a permis), la SMFG a appuyé le CEGENS à mettre en place des pares-feux autour des monts Nimba. Cette activité mobilise des ouvriers recrutés dans les communautés pour défricher et brûler la végétation des côtés de la piste qui longe la limite de l’aire intégralement protégée des monts Nimba et le Périmètre minier, dans les zones où le feu risque de sauter du territoire villageois à la montagne.
La société fournit le carburant, les frais de mission et paie les équipes de travailleurs dirigées par le CEGENS, qui profite de son passage dans les villages pour sensibiliser les paysans sur les dangers liés aux incendies incontrôlés et les exhorter à les éviter.
Ce partenariat depuis 2008 a réussi à diminuer les feux destructeurs dans la montagne par environs 40%, soit l’absence de feu anthropique deux ans sur cinq. Mais l’objectif est qu’aucun incendie provoqué par l’homme n’atteigne la montagne et que les villages riverains de même que les autorités, les environnementalistes et les opérateurs économiques puissent tous bénéficier des multiples services fournis par les monts Nimba.
Notes techniques sur les feux de brousses aux monts Nimba :
Le feu est un moyen essentiel aux systèmes de production des cultivateurs et des éleveurs dans la région des monts Nimba. Les paysans l’utilisent pour préparer les champs à la culture et pour rajeunir les zones de pâturage. Le feu est utilisé aussi pour la cuisine, la production de charbon de bois et une gamme variée d’autres activités locales.
Toutefois, il représente une menace importante quand il est mal maitrisé, brûlant les champs, les plantations, les maisons, et ravageant les monts Nimba, zone intégralement protégée qui assure la qualité de l’eau des rivières qui prennent leurs sources dans la montagne et de quoi dépend la population locale. Le feu dans la montagne nuit également à la faune et à la flore de la Réserve naturelle intégrale des monts Nimba, classée en Site du patrimoine mondial, et dégrade les valeurs culturelles et esthétiques des monts.
Le feu est un phénomène naturel au Nimba. Parfois, les coups de foudres pendant les orages violents des saisons des tournades (octobre-novembre, mars-juin) allument des incendies spontanés. Parce qu’ils arrivent pendant des moments d’humidité élevée, la végétation brûle de façon aléatoire et pas très chaude, sans dégâts importants.
Pourtant les feux qui passent entre décembre et février sont normalement d’origine humaine plutôt que naturelle, très chauds, et calcinent tout ce qu’ils touchent, ne laissant que des cendres mortes. Ces feux anthropiques sont provoqués par de multiples sources :
- Les cultivateurs qui brûlent les jachères sans prendre les précautions essentielles (e.g., ne brûler que pendant des moments sans vent, faire des pares-feux à l’avance, veiller jusqu’à l’extinction du feu),
- Les bouviers qui mettent feu en dehors de la saison de brûlure des zones de pâturage,
- Les charbonniers qui n’éteignent pas complètement leurs feux,
- Les imprudences des fumeurs ou de ceux qui cuisinent,
- Les braconniers qui pénètrent dans la zone intégralement protégée et mettent le feu délibérément ou n’éteignent pas leurs feux de camp, et
- Les bandits et d’autres personnes de mauvaise foi qui provoquent des feux.
Bien que les lois relevant de plusieurs ministères tentent réglementer l’utilisation des feux, le CEGENS est l’autorité chef de fil aux monts Nimba qui contrôle son utilisation dans la Zone tampon et qui cherche à en protéger la montagne.