À partir du début des années 1990, une partie de la communauté œuvrant à la conservation des monts Nimba est arrivée à la conclusion que les pressions liées à la subsistance représentaient la menace la plus constante et généralisée à l’encontre de la survie de l’extraordinaire biodiversité des montagnes.
Cette conclusion est décrite de façon éloquente dans le rapport de J.F. Pascual intitulé La Pauvreté : contrainte majeure de la gestion rationnelle des ressources naturelle des monts Nimba » (1994). Le Programme de Conservation de la Biodiversité des Monts Nimba du PNUD, en vigueur entre 2005 et 2014, partait de ce principe, tout comme le plan de gestion de la Réserve de biosphère, élaboré en 1991 et adopté sous la forme d’une annexe au décret de 2010.
Depuis 2006, les recherches sociales et environnementales de la SMFG fournissent un état des lieux unique sur l’environnement social et biophysique des monts Nimba.
Par conséquent, la SMFG a à la fois collaboré de façon étroite avec les organismes de gestion du Site du patrimoine mondial du mont Nimba afin d’améliorer sa protection, et soutenu le développement local pour distancier les pressions de subsistance sur la RNI exercées par la population locale. Par exemple, d’anciens chasseurs des villages environnants reçoivent une aide pour se lancer dans l’élevage (de porcs notamment).
En développant le Projet, non seulement la SMFG minimiserait son empreinte dans la zone minière, mais elle contribuerait aussi de façon importante à la transformation de l’économie locale grâce à une agriculture durable et à une planification rigoureuse de l’aménagement du territoire dans la zone tampon, réduisant ainsi les pressions liées à la subsistance et éloignant ces dernières des zones sensibles telles que le Site du patrimoine mondial du mont Nimba.
Le développement minier pourrait représenter une partie significative de la solution à apporter aux menaces à long terme pesant sur le Site du patrimoine mondial. Le rapport de mission du Centre du patrimoine mondial rédigé en mai 1993 commençait à envisager cette solution.